Évanouis dans la nature by Claire Kells

Auteur:Claire Kells [Kells, Claire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 2024-07-13T10:44:50.427376-04:00 JF
Éditeur: Real Suspense
Publié: 2024-02-22T23:00:00+00:00

* * *

1 Un blob est un organisme unicellulaire qui n’est ni animal, ni végétal, ni champignon, mais appartient à la classe des myxomycètes. Il vit sur toute la planète et ressemble à une omelette mousseuse.

Chapitre 19

Au début, j’eus l’impression que le malheureux avait cherché refuge dans une structure instable. Une grosse poutre lui était tombée sur le haut des cuisses. Imperturbable, Hux débarrassa les débris comme s’il sortait des bouts de bois d’un bac à sable. Je restai hors de son chemin, décidant que je le gênerais plus qu’autre chose en intervenant. D’une façon ou d’une autre, il parvint, en moins de dix secondes, à dégager tout seul les montants en bois et les poutres.

J’étais certaine qu’on venait de découvrir un cadavre, en partie à cause des débris qui le recouvraient, mais surtout parce que les gens qui cherchaient refuge dans des endroits comme ça ne faisaient pas long feu. Mais Hux se mit alors à chercher un pouls, et il écarquilla les yeux.

— Il est vivant, murmura-t-il.

— Il respire ?

C’était une question stupide, mais ce fut la première qui me vint à l’esprit.

Il hocha la tête avant de se tourner à nouveau vers l’homme. C’était bien un homme, de toute évidence, rien qu’à la taille de ses chaussures de randonnée. Son visage et ses cheveux étaient recouverts de terre. Il n’était pas conscient ; du moins, je n’en avais pas l’impression.

— Hé !

Hux lui secoua le bras.

— Hé, ça va ? Vous m’entendez ?

Aucune réponse.

— Son pouls est très faible, continua Hux. J’appelle MedEvac.

Pendant que je me hâtais de sortir le kit de premiers secours, Hux procéda à un examen rapide mais complet qu’on appelait dans le jargon une évaluation initiale. Une fois qu’il eut vérifié que la nuque était intacte, il fit rouler l’homme sur le dos pour qu’il respire plus facilement. Son souffle était haché et irrégulier, et j’eus peur qu’il arrête tout simplement de respirer. Hux, pour sa part, restait calme et concentré.

Pendant qu’il faisait tout son possible pour garder l’homme en vie, je me servis de mon téléphone satellite pour appeler le Centre de Coordination de Californie du Nord, qui gérait les hélicoptères de MedEvac. Ensuite, il ne nous resta plus qu’à attendre. Ce furent trente minutes très longues.

Le rugissement assourdissant du moteur d’un hélico nous avertit de leur arrivée. Les secouristes nous retrouvèrent dans l’enclos à chevaux abandonné, et Corrigan arriva peu après à pied. Le vieux garde forestier avait l’air fatigué – las de cette activité constante, peut-être. Après un regard pour Hux qui expliquait la situation aux urgentistes, il vint me rejoindre. J’étais enfoncée jusqu’aux genoux dans les débris calcinés, à la recherche d’indices, espérant trouver de quoi identifier notre homme.

— Bon, déclara Corrigan en guise de bonjour. Voilà qui est inattendu.

— Oui, acquiesçai-je. C’est Hux qui l’a trouvé. Il a repéré des empreintes sur la piste.

Le garde forestier chef secoua la tête.

— L’équipe de recherche m’a assuré qu’ils avaient fouillé toute la zone, et plus d’une fois, en fait.

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